SOINS
ALTERNATIFS A TRAVERS LES CULTURES
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Yin-Yang Leur interaction est permanente, comme le positif et le négatif, le pair et l'impair, le masculin et le féminin... Yin et Yang sont inséparables et n'existent que l'un par rapport à l'autre. L'emblème du yin-yang se représente par un cercle divisé en deux parties égales par une ligne sinueuse à la forme d'un S; une partie est noire (yin), l'autre est blanche (yang). La dépendance réciproque des deux moitiés est démontrée par le principe yin qui contient du yang en lui (un point blanc) et le principe yang qui contient du yin en lui (un point noir). Le contour de chaque moitié est égal au périmètre de la figure. De ce fait elles engendrent les 5 éléments
constitutifs de la réalité matérielle: la terre,
le feu, l'eau, le métal et le bois.
YIN YANG |
La Médecine Traditionnelle Chinoise d'aujourd'hui est le résultat de longues recherches et pratiques, individuelles et collectives, qui s'étend à travers l'histoire de la civilisation chinoise. A l'inverse des médecines occidentales, les méthodes
et remèdes de lAsie associent avant tout bien-être
psychique et forme physique. Le premier grand traité médical chinois, le Neijing, est attribué au souverain mythique Huangdi, surnommé l'Empereur jaune et né vers 2700 av. J.-C. Pourtant, selon certaines indications qu'il porte lui-même, cet ouvrage, aussi appelé Huangdi suwen, aurait été compilé entre le V e et le III e siècle av. J.-C. Les wou (sorciers) et les yi (médecins) recourent à l'acupuncture, aux plantes et aux moxas (moyens de réchauffer l'intérieur du corps en certains points d'acupuncture). La pharmacopée chinoise a des origines qui remontent aux temps les plus anciens. Les chinois ont des croyances particulières, car ils croient aux pouvoirs des esprits. On remarque que de nombreux souverains consultaient des oracles (outils de divination) avant de prendre une décision importante. Ils avaient pour coutume une pratique barbare, le "sacrifice humain" pour obtenir des demandes ou pour calmer les esprits. C'était la plupart du temps des guérisseurs ou des chamans ayant la possibilité de communiquer avec les morts qui utilisaient ces méthodes archaïques avec un mélange de rituels, de voyance, et de connaissances sur diverses méthodes de guérison. Pour eux la maladie était une conception extérieure
au corps et qui venait s'y raccrocher. Quand une personne était
malade, c'est qu'elle avait commis une offense aux esprits. Aussi les
"wou" (guérisseurs) apportaient des soins particuliers
en chassant les esprits ou les puissances négatives d'un être
malade (sorte d'exorcisme). D'anciennes gravures nous font part de la célébre doctrine de l'empereur Shen Nung un grand sage, qui apprit l'agriculture aux chinois et qui fut le fondateur de la médecine chinoise. Il testa une multitude de plantes de toutes sortes pour apprendre leurs principes curatifs. Il rédiga (vers 2900 av J.C.) le premier livre de matière médicale, le Shen Nung Ben Cao jing ("Traité des plantes médicinales de l'empereur Shen Nung"). Ce livre contenait la liste de trois cent soixante-cinq remèdes, par analogie avec les jours de l'année, et se divisait en trois parties : - 120 remèdes inoffensifs, toniques, conservant
la santé, conférant résistance et longévité
; Tous ces médicaments étaient d'origine végétale et étaient répartis dans chaque catégorie: en herbes, arbres, fruits, graines et légumes. Plus tard, un supplément fut ajouté à l'ouvrage, avec une liste d'autres remèdes, minéraux et animaux. Certaines plantes avaient des effets nutritifs, d'autres
purgatifs, découverts avec l'expérience des praticiens mais
aussi des patients, amenant ainsi le savoir sur les plantes médicamenteuses.
Quand aux praticiens, ils établissaient de nombreuses formes de diagnostic qu'ils divisaient en quatre catégories : l'examen du mal, la palpation, l'auscultation de la toux et la qualité de la voix, la relation des effets du mal par le patient et l'examen du pouls. Cela formait les principes de base du diagnostic médical chinois et l'est encore aujourd'hui. À côté du traitement par les plantes, l'acupuncture était couramment employée, ainsi que le massage, les compresses de moxa (contre l'irritation) et de nombreuses techniques parachirurgicales. Le nom et les techniques de plusieurs praticiens célèbres
depuis la période des divers Royaumes, nous ont été
transmis par divers ouvrages. Les parties du Nei-Ching ont pu s'inspirer de formulations taoïstes sur les principes féminins (yin) et masculin (yang) et les cinq éléments (le métal, le bois, l'eau, le feu, la terre) qui ont tous une origine ancestrale dans la pensée chinoise. Le symbolisme des cinq éléments appliqué à la médecine cherche à expliquer le fonctionnement et l'interaction du corps avec les phénomènes naturels. Une relation théorique s'établit entre
les forces macrocosmiques et microcosmiques de l'univers qui agissent
à l'intérieur de chaque être humain. Depuis, maints
ouvrages médicaux chinois ne sont en fait que des commentaires
sur le Nei-Ching ou bien traitent d'applications cliniques La Chine Antique nous a enseigné, et transmis les grandes oeuvres médicales écrites, réécrites, codifiées, recodifiées et conservées jusqu'à nos jours. Parmi celles-ci, nous vous indiquons les plus classiques :
Les nombreuses nouvelles compositions d'un remède avaient donc
parfois des origines étrangères. Beaucoup provenaient de
l'Inde. Sous les Tang, certaines notions du système médical
indien de l'Ayurvéda apparurent dans des ouvrages médicaux
chinois. - En 1040, la cour créa une "pharmacie" sous sa tutelle
pour la délivrance des remèdes les plus courants. Ils étaient
vendus au public sous forme de pastilles, de poudre ou d'onguent. La pharmacie
se divisa en sept branches en 1102. Des règles strictes en précisaient
le fonctionnement. - Sous la dynastie Yuan des progrès considérables dans le diagnostic furent faits avec de nouvelles méthodes en même temps que se formaient plusieurs écoles de praticiens. Apparition d'une spécialité l'ostéoplastie, art d'immobiliser un os fracturé ou un cartilage endommagé en applicant des attelles avec des joints permettant une certaine mobilité. La guérison était plus rapide puisque le mouvement autorisait une circulation sanguine dans la partie blessée. Divers soins externes (pansements) et internes (potions) en accéléraient la guérison. - L'acupuncture sous la dynastie Yuan, évolua en dimunuant le nombre des aiguilles sur le corps et surtout par la création de vers inventés pour une meilleure mémorisation des points les plus communément utilisés. Ce système facilita la mémorisation des points et évita aux médecins bien des erreurs de thérapeutique. Ce fut une grande école de praticiens qui se développa sous la dynastie Yuan. - En 1292, une "Pharmacie musulmane" fut établie à Pékin. Ils ont introduit de nouvelles plantes dans l'herbier chinois. C'est certainement l'un des plus grands échanges de pensées médicales entre la Chine et l'extérieur avant les temps modernes. - Li Shi-Chen fit la grande révision de l'herbier chinois,
par la création d'un ouvrage de 1852 remèdes. Il passa la
plus grande partie de sa - A la fin du XIXième siècle, plusieurs mouvements se
créèrent pour le remplacement de la médecine traditionnelle
par des méthodes modernes.
Pour rétablir la circulation de lénergie, on utilise lacupuncture, ou le Qi Gong, cette discipline regorge de ressources thérapeutiques destinées à rétablir lharmonie au sein des flux dénergie. De nos jours la médecine chinoise dispose de trois grandes disciplines : la phytothérapie, lacupuncture et les thérapies manuelles. A ces trois techniques fondamentales viennent sajouter la diététique avec son effet curatif et préventif et bien sur les gymnastiques énergétiques basées sur la circulation harmonieuse du chi : Tai-chi, Qi gong... Donc voici les principaux moyens d'action de la médecine chinoise actuelle :
Véritable chirurgie de lénergie, lacupuncture va permettre de rétablir un nouvel équilibre. Les textes médicaux chinois disent que le corps humain est parcouru par des lignes énergétiques nommées méridiens, au nombre de douze, chacun correspondant à un organe. Par lintermédiaire de points situés sur leur trajet, on peut agir directement sur les organes visés (estomac, rate, intestin, etc.). Si la rate est surchargée ou le foie engorgé, les problèmes surviennent. Les aiguilles plantées sur des points précis stimulent ou inhibent leur fonctionnement selon les besoins. La phytothérapie : Avec des indications pour plus de 80 % des maladies, la phytothérapie est une discipline fondamentale. Aujourdhui, elle exploite plus de quatre cents espèces végétales. Le traitement consiste en ladministration de formules composées de racines, décorces ou de feuilles sous forme de décoction ou de pilules. La principale différence avec lOccident réside dans la prescription. Le choix des plantes et la posologie dépendent, non pas de lorigine du problème, mais de "létat énergétique" du patient. On privilégie celles qui vont le régulariser. La pharmacopée chinoise utilise les plantes médicinales pour rétablir l'harmonie de ces forces (Yin/ Yang). Aucune substance chimique n'entre dans la composition des médicaments. Elle a fait ses preuves pour traiter les maladies, comme les grippes, les bronchites, l'asthme, les rhumatismes, etc. Le massage : Lhistoire du massage thérapeutique est très ancienne, et plusieurs styles se développent dans les différentes régions de la chine. Le plus répandu, le tui Na, massage à vocation thérapeutique, est couramment utilisé dans les hôpitaux. Son principe est simple : toute altération de la mobilité articulaire, consomme une certaine quantité dénergie et freine son passage, entraînant ainsi des maladies. Par des manipulations, le masseur va chercher à régler ce problème. A linverse, des perturbations internes (troubles de la digestion, stress) peuvent se manifester par des tensions et des blocages corporels. Il existe une autre forme très appréciée en Occident : il sagit du shiatsu. Un régime :![]() Par contraste avec notre culture, les règles dhygiène alimentaire de base nont pas changé en Chine depuis des millénaires. La thérapie par la diététique ne consiste pas à suivre un régime de façon stricte mais sadapte à lâge, la constitution, létat de santé et aux conditions de vie de chacun. Dans ce cadre, lestomac et la rate apparaissent comme les deux principaux organes de la digestion. Les thérapeutes chinois insistent sur la nécessité dacheminer jusquà lestomac une nourriture qui soit digestible, à la température "correcte", à intervalles réguliers et dans les bonnes quantités. Cinq éléments essentiels en matière de diététique chinoise, dont lobservation constitue la clé dune bonne santé. Le Qi-gong : Ancré dans la tradition populaire chinoise, le Qi-gong permet
de maîtriser lénergie vitale pour atteindre léquilibre
du corps et de lesprit. Il est très apprécié
par les médecins chinois car chaque posture a une vocation thérapeutique
précise. Transmises au travers dimages poétiques et
naturalistes elles sont facilement mémorisables. Pour en finir
avec le stress, on peut faire le tigre et pousser le ciel avec ses bras.
Autre point fondamental : la gym orientale est une activité de
détente et non de performance. Il faut se détendre pour
permettre à lénergie du corps de circuler.
Les avantages de la pharmacopée chinoise La maladie s'installe parce qu'il y a faiblesse d'un ou de plusieurs points de l'organisme. Les produits de la pharmacopée chinoise permettent de lutter contre la maladie mais en même temps, ils supportent et tonifient tout l'organisme. Ces produits sont utilisés non seulement pour guérir mais aussi pour prévenir. La pharmacopée chinoise s'intéresse surtout à la santé globale car le bien-être dépend à la fois de la santé physique, mentale et psychologique.
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Daniel Namazu |